

En 2016 Elzo Jamdong sort son album Freengdom.
Cet album lui vaut de figurer sur la compilation des 20 ans de couleurs tropicales emission mythique de l’animateur Claudy Siar et d’apparaitre sur la B.O du film « La vie de chateau » en distribution nationale en France. Il remporte également la palme du meilleur clip de l’année 2017 (Yow Lë) aux Galsen hip hop awards récompensant les meilleurs rappeurs au Sénégal.
Tout en défendant l’album Freengdom, Elzo n’a pas omis de travailler sur ses prochaines sorties. Ainsi il nous dévoilera son prochain projet Macina disponible en format physique et digital le 27 Juin 2018 avec un concert de lancement parisien le 29 Juin au Zèbre de Belleville ainsi qu’une tournée sénégalaise qui le mènera dans 14 régions du pays ainsi que d’autres dates européennes à venir notamment en Italie, Espagne et France.
MACINA comportera 6 titres en physique et 7 en digital.
Elzo Jamdong a travaillé dessus avec son binôme MisterThiere mais s’est également ouvert à d’autres producteurs tels que E-Tracc qui a déjà collaboré avec lui sur l’album Freengdom et Yoroglyphe le producteur star des rappeurs français.
Pourquoi Macina? Voici la réponse de Elzo Jamdong!
J’ai toujours eu envie d’appeler un de mes albums Macina, pas en référence à l’Empire Peulh du Macina d’où est originaire mon grand-père paternel et homonyme, mais en référence à lui-même car c’est le surnom qui lui a été donné quand il s’est installé au Sénégal dans les années 1920. D’ailleurs une partie de ma famille m’appelle Diallo Macina.
Comme le disait Amadou Hampaté Bâ, en Afrique traditionnelle, l’individu est inséparable de sa lignée, qui continue de vivre à travers lui et dont il n’est que le prolongement. C’est pourquoi, lorsqu’on veut honorer quelqu’un, on le salue en lançant plusieurs fois non pas son nom personnel (ce que l’on appellerait en Europe le prénom), mais le nom de son clan : « Bâ ! Bâ » ou « Diallo ! Diallo ! » ou « Cissé ! Cissé ! » etc car ce n’est pas un individu isolé que l’on salue, mais, à travers lui, toute la lignée de ses ancêtres [AEP, p. 19]. Je considère que de tous les « A.K.A » que je m’invente ou que l’on puisse me donner, Diallo Macina est l’appellation qui me sied le plus car si j’étais médecin, comptable ou agriculteur je serais toujours un Diallo Macina. C’est pour ça que j’ai intitulé Macina cet E.P qui est pour le moment mon projet le plus personnel.
Coulisses: Sur un beat mélodieux et mélancolique d’E Tracc, l’EP démarre sur un ton ferme et une thématique métaphysique dans laquelle Elzo Jamdong décrit la notoriété comme étant nuisible pour le simple humain qu’il est avant d’être un homme de la scène.
Saï Saï: Sur une instrumentale dancehall de Mister Thier, Elzo Jamdong met en garde les femmes de s’attacher à lui car c’est un Saï Saï (en wolof un malin, un bandit) il n’arrive pas à se caser.
Baayi Ma: De manière imagée, Elzo s’adresse à celui qu’il considère comme son premier ennemi, le « Nafs » (lui même). Il exprime son souhait profond de se débarrasser de ses démons et de ses tentations.
Jangal Ma Napp: Dans ce morceau, Elzo décrit la vie d’un enfant de la rue « talibé » au Senegal dans un story-telling émouvant où il se met dans la peau d’un orphelin adopté par un marabout, battu et exploité par ce dernier qui l’oblige à mendier pour son compte.
Ci Yaw: Elzo décrit une relation amoureuse passionnelle qui est animée par des querelles répétées.
Zero Garantie: Elzo Jamdong raconte les péripéties de sa jeunesse mouvementée à Dakar Plateau jusqu’au moment de son installation en France pour ses études.
Yalla Yaa Na*: Ce doit être le morceau le plus improbable du projet. Sur une instrumentale trap signée Yoroglyphe, Elzo parle d’émancipation vis-à-vis du système politique et du fait que sur terre, nul n’est mieux qu’un autre. Il encourage à croire en soi-même et à se battre pour obtenir ce sur l’on veut sans attendre l’aide du gouvernement.
Yalla Yaa na* Disponible uniquement en digital